Chose promise, chose due, je vous avais parlé dans mon dernier article d’un petit chevet que j’avais récupéré en même temps que la sellette, et bien le voici. Quand on m’a demandé si cela m’intéressait, et bien que je ne l’avais vu que brièvement, je n’ai pu m’empêcher de dire « Oui ». Ce n’est que quand je l’ai récupéré, que j’ai découvert qu’il était en mélaminé. Arf…Ce n’est certes pas mon matériau préféré mais maintenant que j’avais ce chevet sous la main, pourquoi ne pas tenter d’en faire tout de même un truc sympa?
Lorsque j’ai posé la table sur mon établi, j’ai eu la mauvaise surprise de découvrir que l’étagère en mélaminé avait gonflé. C’est le problème avec ce genre de matériau quand il est exposé à l’humidité. Et avec ce qu’il est tombé par chez moi peu de temps après avoir récupéré le chevet, cela n’a rien d’étonnant. En plus c’est entièrement ma faute car bien que je l’ai stocké sous abri, j’aurais dû mieux le protéger.
Le mélaminé qui a pris l’eau ne se réparant pas, il ne me restait plus que l’option de l’amputation ;). Grâce à ma scie à araser, c’est une opération qui m’a pris 5 minutes à peine. J’ai inséré la scie entre le pied et le rebord de l’étagère et je n’ai eu qu’à couper le tourillon.
La « planche » étant inutilisable, elle fournira un peu de chaleur cet hiver en passant dans la cheminée. J’ai hésité un moment à la remplacer, j’avais même commencé à tracer les découpes sur une nouvelle planche puis je me suis ravisé : la table faisait plus sympa sans cette étagère à mon avis.
Il fallait donc que je m’occupe de réparer les traces de l’ancienne étagère laissées sur les pieds vu que cette partie serait visible désormais. A priori il y a eu un petit raté de perçage lors de la construction du meuble on dirait ;). Ce n’est pas très grave et cela se répare vite et facilement.
Il suffit de mettre de la colle blanche vinylique dans le trou, puis d’y insérer un tourillon de la bonne taille.
Un petit coup de marteau pour s’assurer que c’est bien enfoncé puis, toujours avec la scie à araser, de couper le reste du tourillon qui dépasse à ras.
Pour parfaire la finition, j’ai enduit les 4 pieds de mastic à bois où se trouvaient les tourillons d’origine. Une fois poncé et peint on ne verra pas la différence avec le reste du pied. Ni vu ni connu ;).
Mais le mastic étant toujours en cours de séchage, j’ai profité de l’occasion pour m’occuper du tiroir. À ma grande surprise en démontant la poignée pour mettre un petit coup de ponçage plus facilement, la partie centrale de la façade s’est enlevée. Étrange, elle ne tenait que par les vis de la poignée, même pas un point de colle ou un clou.
J’ai remédié à ce « souci » de fabrication à l’aide de mon pistolet à clou pneumatique. Après avoir poncé la façade, j’ai recentré la partie centrale à l’aide des vis de la poignée et je l’ai cloué afin qu’elle ne bouge plus. Si la poignée devait être changée un jour, cela évitera que la peinture de la façade ne soit abîmée par la partie centrale s’arrachant.
Les réparations de « structure » étant désormais finies, l’étape la plus sympa, la finition, allait pouvoir commencer. Le chevet étant en mélaminé, une sous-couche d’apprêt s’imposait. On a tous nos produits fétiches et en ce qui me concerne, quant je dois préparer un meuble en mélaminé, j’utilise toujours de la sous-couche spécial carrelage/verre/stratifié de chez Luxens. Le pot coûte une dizaine d’euros mais il dure longtemps et le produit sèche assez vite.
Armé d’un simple pinceau j’ai badigeonné l’intégralité du chevet. Lors de cette étape, je m’assure qu’il n’y a pas de manque par endroit et surtout que je ne fais pas de surépaisseur. Cela évite de devoir poncer avant la mise en peinture. Quand c’est bien sec, on peut passer à la vraie peinture de finition. Pour cela j’aime m’installer dehors surtout quand il fait beau.
Je me suis longtemps demandé si je devais changer la poignée ou non. Finalement celle d’origine était en bon état et elle aurait surement un meilleur look après un petit coup de peinture. Le plus simple pour repeindre des petits objets, est je trouve, de les disposer sur une vieille planche. Cela permet de tout peindre en une seule passe. Vous reconnaitrez ici l’étagère du chevet que j’ai coupée ;).
J’ai choisi une vert assez clair pour relooker le chevet. La couleur précise est Aqua de chez Auchan. C’est mon péché mignon, quand je tombe sur une couleur qui me plait, j’ai du mal à me retenir surtout si le prix est abordable ;). Le chevet une fois repeint était sympa mais il lui manquait ce que j’appelle la touche « Wow! ». Vous savez, cette petite touche qui fait sortir du lot un meuble. L’idée de faire un pochoir est donc venue tout de suite mais je n’avais pas d’inspiration pour le motif, puis je me suis rappelé que je n’avais jamais essayé de faire des chevrons. J’ai donc commencé sur la façade du tiroir pour voir ce que cela pouvait donner.
Et comme le résultat me plaisait bien, j’ai enchainé avec le plateau du chevet. C’est une opération assez longue car il faut faire le plateau en 4 étapes successives. En effet les scotchs de protection en longueur et en largeur ne sont pas centrés sur le milieu mais désaxé afin qu’un bord du scotch soit sur le milieu.
Après avoir peint la partie supérieure gauche puis la droite j’ai mis le ruban de masquage en place pour faire la partie inférieure droite. C’est une opération qui est assez facile à réaliser mais qui demande de la précision pour s’assurer que les lignes coïncident bien entre elles.
Mais ça vaut vraiment le coup et le temps passé car j’aime beaucoup le résultat final.
Afin de pas trop compliquer la réalisation du motif, j’ai simplement utilisé la largeur du ruban de scotch (25mm) comme épaisseur d’un chevron.
Le dessus du chevet a comme un petit côté psychédélique et hypnotisant quand on le regarde pendant quelque temps. J’avais peur que le blanc ne tranche pas assez avec le vert mais je suis content de ne pas avoir opté pour du noir. Cela aurait peut être fait trop de différence de contraste.
Sur les pieds, il n’y a plus traces de l’ancienne étagère. Je ne regrette vraiment pas de l’avoir supprimé car cela allège le look général du chevet et fait ressortir les formes des pieds.
La poignée d’origine, simplement repeinte en noir mat, s’accorde bien avec le chevet relooké. Et coup de chance ici, les fixations sont situées exactement à l’intersection de chevrons.
Le tiroir n’était pas sale mais un petit coup de peinture ne lui a pas fait de mal. Je ne peins pas toujours les intérieurs de tiroirs, mais quand c’est possible , je n’hésite pas car cela donne de l’unité à l’ensemble.
Ce chevet qui pourra désormais servir aussi de petite table à mettre en bout de canapé par exemple, étant susceptible d’être en contact avec de l’eau, je l’ai protégé avec une couche de vitrificateur en finition satin que j’ai appliqué au pinceau. Ainsi pas de risque que la peinture ou les motifs s’altèrent rapidement ;).
J’aimerais faire un peu de teasing et vous donner le sujet du prochains article mais pour être honnête je ne le connais pas encore moi-même. J’ai bien quelques idées mais rien de bien défini pour le moment. On se revoit donc dans quelques jours pour découvrir tout cela ensemble ;).
La bise
Mat
Bravo Matt,
Ce chevet a vraiment embelli sous vos mains !
Et j’apprends toujours un truc, un quelque chose lorsque je suis vos pas à pas. Merci pour ce partage