Il y a des projets qu’on réalise très vite et d’autres qu’on remet toujours à plus tard en se disant: « ah oui j’ai ça à faire au fait ». C’est exactement le cas de ces trois tabourets. J’ai récupéré ceux-ci il y a maintenant deux ans via mon copain David et depuis ils n’ont pas beaucoup changé. J’avais juste pris le temps d’enlever le cannage qui était déchiré sur chacun et recollé un des tabourets qui était cassé.
Après cette brève étape ces tabourets se sont retrouvés dans mon salon pendant longtemps. Les assises provisoires en contreplaqué de récup n’étaient même pas fixées. Et puis ce weekend, après m’être une nouvelle fois retrouvé avec une des assises dans les mains en déplaceant un des tabourets, je me suis dit que c’était bon et que j’en avais ras le bol ! Direction l’atelier.
Quand j’avais effectué le recollage il y’a deux ans de l’assise de ce tabouret, j’avais juste enlevé les vis sans trop m’occuper de reboucher les trous. Un petit coup de mastic et il n’y paraitra plus rien.
Pendant que celui-ci séchait, j’ai pu m’adonner au truc le plus déplaisant que je connaisse : le ponçage. Pour me faciliter la tâche, j’ai installé les tabourets un par un sur mon plateau tournant. J’adore ce truc, c’est vraiment trop pratique ! J’ai aussi démonté au fur à mesure les renforts entre chaque pied ainsi que l’anneau centrale pour que cette corvée soit plus aisée. J’ai choisi du papier en grain 80 car le but était de casser le vernis rapidement et non d’obtenir une surface super lisse 😉
Un petit coup de ponçage sur le mastic sec et c’en est fini des réparations sur les tabourets. Rapide non ?
Après trois heures environ de ponçage, pfiou que c’était long, j’ai pu passer à l’étape suivante: l’application de la sous couche. J’ai été très optimiste et je n’ai prévu qu’une seule bombe. J’avais été surpris pour la capacité de la sous couche Rustoleum la dernière fois que je l’avais utilisée, donc je me suis dit que cela devrait suffire.
Et cela a été juste, vraiment juste, mais j’en ai eu assez 😉 A 15€ la bombe cela permet de garder un investissement réduit par tabouret et de ne pas exploser le budget relooking.
La sous couche nécessitant un temps de séchage, j’en ai profité pour m’attaquer aux nouvelles assises des tabourets. J’avais ce panneau en hévéa qui trainait depuis très longtemps dans l’atelier. Je l’ai récupéré comme ça et je n’avais jamais trouvé quoi en faire. Mais là il va être impeccable pour ce projet.
Après avoir fixé ma défonceuse à une chute de contreplaqué, j’ai utilisé le tout comme on utilise un compas. La défonceuse est équipée avec une fraise droite assez fine et la suite est assez simple : on pousse la défonceuse en s’assurant que la vis noire ne sorte pas du petit trou qu’on a percé au préalable au centre du rond à découper. A chaque tour on abaisse un peu plus la profondeur de la fraise.
A la fin on obtient un rond parfaitement découpé. J’ai mis la photo ci dessous pour mettre en lumière un point précis: attention à procéder en douceur. J’ai voulu faire une passe assez profonde et la fraise a forcé, ce qui a généré de la chaleur et j’ai eu le droit a de belles braises !!!
Je crois que la catastrophe n’était pas très loin ce coup-ci. Pour les deux autres cercles j’ai rectifié le tir et je n’ai pas eu de souci.
J’ai ensuite arrondi les bords recto verso des trois assises, à l’aide, toujours, de ma défonceuse et d’une fraise quart de rond, afin de rendre celles ci plus confortables.
Un coup de ponçage en grain 120 plus tard, les assises sont prêtes à être teintées. Quand je ponce des parties d’un meuble, j’utilise un tapis comme celui sur la photo. Il a l’intérêt d’empêcher la pièce de bouger et surtout, cela évite de faire des marques sur la face qui repose contre l’établi.
Le seul point où j’ai hésité, a été de savoir comment fixer les nouvelles assises aux tabourets. J’ai envisagé plusieurs solutions et celle que j’ai retenu consiste à réutiliser les anciennes assises provisoires en contreplaqué.
Cependant pour que le haut des tabourets ne soit pas trop lourd et favorise un basculement, j’ai préféré couper ces assises et de n’en conserver que les bords.
Sur la photo on peut voir les repères qui vont me servir pour fixer par la suite l’assise définitive à l’aide de vis.
J’ai peint les demies lunes et j’ai fixé celles ci avec deux vis et mon pistolet a clous pneumatique.
Les deux parties ainsi solidement attachées à la structure du tabouret permettront de fixer l’assise. Les 4 « points noirs » centraux sont les trous destinés aux vis fixant l’assise.
Alors oui j’ai oublié de faire une photo de l’étape où j’ai teint les nouvelles assises. Je m’en suis rendu compte en faisant cette photo 😉 Bon après ce n’est pas sorcier, j’ai juste appliqué deux couches de teinte couleur Teck. Une fois sec, j’ai pu peindre mon pochoir fait maison. Comme à l’habitude j’utilise ma fidèle Silhouette Portrait pour découper celui-ci. J’ai centré le pochoir sur l’assise en mesurant entre les bords et le motif. Après, je place trois bouts de scotch pour marquer les repères, j’ajoute de la colle en spray au dos du pochoir et je n’ai plus qu’à remettre celui ci en position et à peindre. Facile non ?
Il existe beaucoup de pinceaux spécial pochoir mais j’aime bien utiliser les deux ci dessous. Il s’agit précisément d’un pinceau et d’un rouleau mousse. Je préfère cela à des pinceaux plus classiques à poils car je trouve que cela laisse moins de marque. Le petit truc qu’il faut savoir aussi, c’est que plus la peinture est épaisse , plus cela évite que celle ci passe sous le pochoir. Donc qui dit peinture au pochoir dit peinture non diluée !
Le petit inconvénient par contre est que selon le nombre de couches que l’on met, cela peut provoquer une épaisseur de peinture plus ou moins importante. Personnellement j’aime bien poncer la peinture une fois celle ci sèche afin d’adoucir le rendu au toucher.
Pour que le blanc du pochoir ne tranche pas trop avec la couleur de l’assise, j’ai choisi d’appliquer une légère couche de teinte de nouveau à l’assise. Ainsi la peinture absorbe un peu de la teinte et prend un aspect plus « vieilli »
Les trois tabourets ont tous un numéro différents. J’aurai pu la jouer classique et les numéroter de 1 à 3 mais ce n’était pas assez personnalisé.
A la place j’ai choisi les jours de naissance de mes enfants. C’est beaucoup plus sympa et cela a provoqué chez eux un « Wow Papa c’est trop bien ! » C’est cool ces petits moments ça donne l’impression d’être un Super Papa 😉
Voici comment j’ai fixé les assises aux tabourets. Rien de bien compliqué mais cela assure une bonne tenue et c’est facile à démonter si besoin.
J’ai choisi une couleur blanche comme souvent pour le corps des tabourets. C’est une couleur qui ne se démode pas et qui est assez facile d’entretien je trouve.
Par contre je suis content de ma décision d’avoir mis une sous couche car je ne suis pas sûr que la peinture aurait aussi bien tenue sans.
L’intérêt de créer ses propres pochoirs est qu’on n’est pas restreint à une taille prédéfinie. Je peux adapter la taille en fonction de l’objet à customiser ce qui permet d’obtenir une meilleure cohérence visuelle.
Et voila la boulette 😉 Dans tous projets on rencontre des difficultés, et on en tire des leçons. Donc autant partager celle ci si elle peut vous servir. Les traits marrons que l’on aperçoit sur le pochoir sont dûs au……vernis. En effet quand j’ai appliqué celui ci , un vernis acrylique pour meubles, cela a comme dissout la teinte et le pinceau a étalé cette misère partout.
J’avais rencontré ce problème lors de la finition de cette commode, mais j’avais imputé cela à la teinte que j’avais utilisée car elle commençait à être assez ancienne. Mais en fait c’est bien le vernis le fautif. Je vais donc garder ce vernis pour application sur peinture uniquement et en trouver un autre pour les bois teints. Inutile de dire que je referais la finition de ce tabouret! 😉
Il y a deux ans j’avais envisagé comme idée de recouvrir avec de la mousse et du tissu sympa les trois tabourets. Je me dis que j’ai bien fait d’attendre un peu car je les préfère de loin avec ce style. Parfois la bonne idée mets du temps à arriver.
Il ne me reste plus qu’à rapatrier ces tabourets dans mon salon à leur futur emplacement une fois, bien entendu, que j’aurai corrigé le petit souci sur le numéro 15 😉
Ah j’allais oublier: si vous désirez plus de détails sur la méthode que j’ai utilisée pour découper les assises, n’hésitez pas à me demander.
La bise
Mat
Bonjour
Je ne suis pas sûre d’avoir bien compris comment vous avez fixé les assises… Les parties blanches ont été vissées à l’assise marron et ensuite vous avez juste posé sur le trou du tabouret ? Du coup le blanc s’emboîte dedans et ça ne bouge plus ?
Ou alors vous avez posé l’assise marron sur le trou et les parties blanches vissées par en dessous pour prendre en sandwich le tour du tabouret ?
Cordialement
Bonjour LiliFredde,
Merci pour votre retour qui est intéressant. A priori ce point n’étant pas clair, j’ai mis à jour l’article avec deux photos qui illustrent la fixation
afin que cela profite à tout le monde.
Les deux photos sont situées juste après la découpe des demies lunes en contreplaqué.
J’espère que cela sera plus clair comme cela mais si cela n’est pas le cas n’hésitez pas à me le dire.
Bonne journée.
Bonjour Mat,
Alors franchement le relooking de ces vieux tabourets… trop TOP. J’adore. Ils sont désormais uniques et très stylés. Je suis Fan.
Dylticia
Bonjour Dylticia,
Merci beaucoup. Je dois reconnaitre que je regrette de ne pas les avoir relooker plus tôt, tellement ils ont leur place dans la maison maintenant.
Mat
Bonjour,
Je viens de récupérer un tabouret comme celui ci mais une partie de l arceau qui fait le tour est cassé est t il possible de le repérer et comment ? Merci d’avance
Bonjour,
Si l’anneau est en bois vous pouvez essayer de le coller avec de la colle à bois classique. Apres il faudra l’entourer de scotch ou de ficelle bien tendue afin d’exercer une pression sur la partie a recoller pendant que la colle sèche.