Repenser une étagère en lustre 7


Lorsque j’ai récupéré le buffet Saint Hubert que j’ai dernièrement refait, cette petite étagère en contreplaqué a aussi fait le voyage de chez mon voisin jusqu’à mon atelier. Je n’avais pas d’idée spéciale en tête pour elle, mais je trouvais dommage qu’elle finisse à la déchetterie. Le lendemain matin en la regardant de plus près, je me suis dit que je pourrais la couper en deux pour en faire un lustre. Ca tombe bien , je n’ai jamais réalisé de lustre 😉 .

J’ai laissé le projet mûrir quelques jours dans ma tête et tout compte fait je n’allais pas la couper en deux mais en six !! Pour débuter ce projet, j’ai commencé par quelques réglages de ma scie sur table. Je n’avais pas le droit à l’erreur car je n’aurais pas eu assez de matière pour faire une pièce en rab au cas où. Pression!!! 😀

Et voila mes six morceaux ! Pas de casse lors de la première étape c’est encourageant. Quelques marques de lames de scie par-ci par-là mais cela se réglera au ponçage.

De six morceaux, je vais devoir passer à douze, donc une autre découpe s’impose. Afin d’avoir le résultat le plus propre possible, j’ai collé grâce à du double face une chute de médium fin sur mon guide de scie à onglets. Ainsi le bois sera « soutenu » quand la lame sortira et évitera que cela fasse des éclats 😉 .

L’autre petit truc c’est de mettre une cale en guise de butée à la longueur que l’on veut couper. Cela évite d’avoir à mesurer pour chaque découpe. Dès que je dois découper plus de 2 morceaux à la même longueur j’utilise une butée.

Le temps perdu à la préparation est vite rattrapé lors des découpes. Rien que pour préparer les 12 morceaux j’ai effectué 24 coupes !

C’est une chose d’imaginer quelque chose mais cela en est une autre que la réalisation se passe comme prévue. J’étais assez impatient de voir ce que mon idée allait donner alors aussitôt les coupes faites, j’ai fait une mise en situation. C’est pas si mal que ça en fait, ça devrait le faire.

C’était donc le moment d’entamer le gabarit de la pièce centrale du lustre. Et comme je ne suis pas très bon en géométrie et que je ne dessine pas de dodécagone tous les jours, je me suis aidé du PC. Le plus « dur » a été de faire en sorte que les cotés fassent la même dimension que les morceaux du lustre ;).

Apres cela c’est un jeu d’enfant. J’ai vaporisé de la colle en spray (celle de chez Action qui marche très bien) sur une chute de contreplaqué pour fixer mon modèle.

Ainsi je vais bien voir ou couper sans avoir à prendre une seule mesure. La scie à onglets va être parfaite pour ce genre de coupe.

Une fois le bon angle trouvé, je n’ai eu qu’à tourner la pièce au fur et à mesure pour obtenir un beau dodécagone.

J’ai ensuite réalisé une feuillure, c’est un usinage qui permet d’enlever de l’épaisseur sur un bord, avec ma défonceuse sur table. Cela permettra de fixer les 12 bras du lustre par la suite.

Avec cette pièce j’ai enfin pu faire un assemblage à blanc pour voir le rendu que cela aurait. Chaque morceau du lustre ayant bien sa place et l’écartement entre chaque étant satisfaisant, j’étais bon pour l’étape suivante.

Celle-ci a consisté en la répétition des étapes de fabrication du gabarit en fait mais avec un beau bois. Pour cela j’ai choisi d’utiliser une planche de chêne qui faisait office de fond de tiroir sur l’armoire que j’ai transformée en meuble multimédia récemment. Recyclage, recyclage …

Une fois la planche sciée et rabotée elle a de suite un look plus sympa. J’adore la couleur très particulière qu’a du vieux chêne fraîchement usiné.

Le gabarit va me servir à tracer les découpes à effectuer. Pas la peine d’imprimer de nouveau et de gâcher des feuilles de papier comme cela. En plus je n’aurais pas la colle à nettoyer non plus sur les deux pièces finales :D:D .

J’ai utilisé la même technique de découpe que pour le gabarit

Par contre pour la réalisation de la feuillure, j’ai ajusté la hauteur de la fraise afin que l’épaisseur des morceaux du lustre arrivent à fleur.

Et voila mes deux dodécagones qui vont devenir le haut et la bas de mon futur lustre. C’est quand même plus sympa en chêne qu’en contreplaqué non ? 😉 .

Qui dit lustre dit électricité et j’ai donc acheté une douille pour 4€ chez Centrakor. Je suis toujours attentif au prix de la quincaillerie lors de mes projets car selon le magasin cela peut faire varier du simple au triple le budget.

Pour mettre la douille en place, j’ai percé un trou de 40mm dans l’un des deux dodécagones. Je n’avais pas de mèche assez large et je me suis donc servi de mon trépan ajustable.

Même opération pour la partie basse du lustre sauf que je puis passé d’un trou de 40 mm à 110 mm. Aucune fonction précise ici , c’est juste que je me suis dit qu’esthétiquement une ouverture plus importante allégerait le style du lustre.

Alors oui il y a un petit défaut de centrage sur le trou de la pièce de droite c’est vrai 😀 . J’ai mal dû caler ma pièce lors du perçage et du coup j’ai un léger écart de 4 mm. J’ai dans un premier temps hésité à refaire la pièce puis je me suis dit que cela ne se verrait pas une fois le tout assemblé et qu’en plus cela ferait une anecdote à retenir sur la réalisation de ce lustre 😉 .

Il me restait encore un peu de travail sur les bras du lustre avant de l’assembler. J’ai usiné chaque morceau recto verso afin de créer un arrondi sur les chants. Pour cela j’ai simplement utilisé une fraise à quart de rond sur ma défonceuse. On peut voir celle si sur la photo précédente. Ça devrait affiner le look global du lustre qui sera assez grand.

Ne voulant pas risquer de mettre de la peinture sur les supports centraux finaux en chêne, ou encore de passer une éternité à les enrober de scotch de masquage , j’ai découpé rapidement un autre dodécagone en contreplaqué.

J’ai ensuite procédé à l’assemblage temporaire du lustre avec mon pistolet à clous. Cela sera surement plus simple de peindre le tout assemblé que pièce par pièce.

La pièce ne va pas être trop grosse à peindre mais pas facile pour autant. Je l’ai donc installée sur ma base tournante afin de me faciliter le travail. Comme souvent je vais peindre au pistolet basse pression que je préfère au pinceau car je trouve ça plus rapide et moins galère.

Quelques heures après les deux couches ayant séché, j’étais bon pour une séance de ponçage/patine. Le ponçage va permettre d’éradiquer tous les petits couacs éventuels de peinture et surtout me permettre de faire une patine « d’usure ». Un grain 120 est impeccable pour réaliser cette étape.

Une fois cela terminé, je n’avais plus qu’à vernir le lustre. On me demande souvent l’intérêt de vernir la peinture alors voici quelques éléments: ça protège la peinture, ça donne un aspect particulier à la peinture comme si elle était parfaitement appliquée, ça renvoie mieux la lumière et met donc l’objet en valeur. Enfin cela unifie les parties peintes et les parties patinées. Ici j’ai utilisé le vernis acrylique de chez Action en finition satinée. Ce produit est top et 3 fois moins cher qu’une entrée de gamme en magasin de bricolage.

Une fois le vernis sec, j’ai assemblé le lustre dans sa version définitive avec les deux pièces en chêne et j’ai enfin pu l’accrocher à mon plafond pour voir ce que cela donnait ! Je dois dire que je ne suis pas mécontent du résultat 😉

Vu que le lustre est plutôt imposant, 68 cm de large sur 35 de hauteur, il me fallait une belle et grosse ampoule pour le mettre en valeur. J’ai trouvé mon bonheur pour 10€ chez Action avec cette ampoule à LED au style rétro.

La patine sur les branches du lustre n’est pas super visible en photo mais est plus marquée en vrai.

Comme prendre un lustre en photo ce n’est pas un exercice aisé, je me suis laissé aller à un peu de créativité avec cette photo prise du sol. Ça donne un petit coté graphique que j’aime beaucoup.

Bien entendu je ne pouvais pas vous faire voir le résultat final sans allumer l’ampoule 😀 . La lumière se réfléchit bien sur l’intérieur des branches du lustre, l’effet est sympa.

J’aime aussi beaucoup celui que cela fait la nuit sur le plafond. Ça redescend même sur les murs c’est assez particulier.

Pour l’assemblage des branches, j’ai utilisé des vis fines. J’ai surtout fait attention à la longueur afin que cela ne ressorte pas de l’autre coté 😉 . Ça devrait tenir quelques temps je pense 😀 .

Malgré sa taille plutôt imposante, le lustre n’écrase pas la pièce de sa présence. Je l’ai accroché assez haut pour diminuer encore cet effet.

Cela faisait très longtemps que je cherchais un lustre assez grand pour occuper le plafond de mon salon. Et quand le lustre avait la bonne taille, soit le style soit le prix ne me convenait pas. C’est enfin un problème de déco de réglé avec l’ajout de ce lustre maison, qui ne m’a coûté que le prix de la douille électrique et un peu de temps 😀

La bise

Mat


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