Quand on aime récupérer des vieux meubles ou parfois même, des morceaux de meuble, il faut s’attendre de temps en temps à en avoir certains qui traînent pendant quelques temps avant de savoir qu’en faire. Et pour ce projet c’est typiquement le cas.
J’ai récupéré ce cadre sur le trottoir à coté de chez la nounou de mes enfants il y a quatre ans et le dessus de bureau je l’ai trouvé contre un portail d’une déchetterie un matin en allant au boulot il y a cinq ans. J’ai même déménagé depuis que je les ai…
Autant dire que lorsque j’ai enfin trouvé qu’en faire, j’étais impatient de m’y mettre afin qu’ils débarrassent l’atelier.
J’ai donc commencé par déterminer la profondeur que je voulais donner aux étagères et j’ai coupé le plateau en parties égales.
À ce stade là, les planches ne sont vraiment pas sexy avec cet ancien vernis. La perspective de devoir tout poncer ne m’enchantait pas vraiment, je suis alors passé à une méthode un peu plus radicale: la raboteuse.
C’est plus bruyant qu’une ponceuse c’est sur… Mais c’est tellement moins ch****, euh…., embêtant dirons nous.
En moins de cinq minutes j’ai obtenu le résultat suivant:
Afin de créer des volumes vraiment différents les uns des autres, j’ai ensuite coupé ces planches à différentes longueurs.
J’ai aussi zappé de faire la photo de cette étape on dirait car je n’en retrouve pas 😉 Désolé.
Comme il n’y avait pas de travaux à réaliser sur le cadre, je suis passé au montage à blanc (pas de colle, pas de clou, pas de vis) pour voir ce que cela donnait une fois tout réuni. Je me sers juste de pinces pour bloquer les planches a peu près à leur futur emplacement et de changer d’idée si cela ne le fait pas.
Une fois content de la disposition, j’ai poncé légèrement les planches, et oui on n’y échappe pas souvent à cette corvée, puis je les ai fixées en utilisant des clous dits « à tête d’hommes » pour les curieux ;).
J’ai fait pareil pour fixer le cadre sur le tout et une fois l’ensemble bien solidaire, j’ai bouché les trous laissés par les clous avec de la pâte à bois.
On laisse sécher ensuite et après un petit coup de ponçage (encore….) c’est prêt pour la peinture.
Coté couleur , je voyais un bleu qui soit assez « pastel » et qui fasse un peu vintage comme si l’objet datait des années 50.
J’ai fait avec des restes de peinture, et j’ai utilisé le bleu qui m’a servi pour le projet « Le lit des gars » avec un fond de blanc cassé.
Pour le mélange j’ai utilisé une technique infaillible pour obtenir ma couleur : le pif…..
Je suis parti sur la base du bleu et j’ai ajouté du blanc jusqu’à obtenir la couleur désirée.
Voici le résultat après les deux couches appliquées avec mon pistolet à peinture Earlex basse pression.
Pour ne pas avoir à poncer le cadre, j’ai rajouté un peu de plâtre dans ma peinture. Ca lui permet d’accrocher sans avoir à préparer le support et ça c’est cool. Je ne connais pas le terme en français pour ce type de peinture mais les anglophones appellent ça « Chalk Paint ».
Une fois la peinture bien sèche, j’ai ciré l’ensemble pour apporter une protection. J’ai utilisé une cire incolore afin de ne pas modifier la couleur.
De plus, la peinture « chalk » ayant tendance à être « rugueuse », l’action de cirer effectue comme un léger ponçage ce qui donne une fois fini un toucher super agréable.
Et voilà le cadre fini dans toutes les positions qu’il peut adopter:
Position 1
Position 2
Position 3
Position 4
Lors de la conception j’ai choisi de ne pas faire les étagères trop profondes afin de ne pas avoir un profil qui ressorte trop du mur.
Le cadre ressort de 12 cm environ.
Pour que vous vous rendiez compte de la taille des cases, j’ai fait une petite mise en situation. La lumière était moins bonne qu’en extérieur ce qui explique la différence de couleur.
J’adore ce cadre car la couleur finale est unique et j’adore le fait de pouvoir l’accrocher dans n’importe quel sens.
Alors si vous aussi vous avez un vieux cadre qui traîne chez vous, n’hésitez pas et lancez vous. C’est rapide à faire et c’est marrant.
La bise
Mat