Les amis, je vais vous dire un petit secret : je suis fatigué de dire en permanence à mes enfants: « Rangez moi tous vos Playmobil qui traînent ».
Mes 3 enfants adorent s’amuser avec, et surtout les démonter à priori, ce qui résulte souvent en un gros tas de bord**. Pourtant il y a quelques années, j’avais construit cette table à partir d’un vieux bureau cassé en nourrissant le fol espoir que tout serait désormais rangé. Que nenni, la table a beau accueillir 5 paniers et posséder des étagères c’est toujours le bazar. A la décharge de mes affreux, ils ont de plus en plus de Playmobil. Il faut croire que ce gars qu’on appelle « le Père Noël » est vraiment trop généreux ! ;).
Après une brève « analyse » de la situation, il est ressorti que c’était les décors qui prenaient toute la place et qui les « empêchaient » de bien ranger selon eux. Mes garçons partageant leur chambre, l’ajout d’un meuble n’était pas possible faute de place au sol suffisante. La solution restante était donc le stockage vertical. Le mur étant assez grand pour accueillir des étagères et ayant besoin d’un coup de peinture, j’ai sauté sur l’occasion ;). 2 projets en 1 en quelque sorte.
Le lendemain j’étais donc dans ma grande surface de bricolage pour acheter un lot de planche en pin. L’idée est de pouvoir faire le maximum de surface de stockage, d’éviter de faire 40 trous dans le mur et d’essayer de rester sous la barre des 40€ environ. Ce lot de 3 planches à 14€50 est donc un bon début.
Avec l’étiquette vous aurez même les dimensions au cas ou.
De prime abord cela pourrait paraître une super affaire, ce lot de 3 planches mais il y a une raison à ce prix: la qualité très médiocre de ce bois !
Déjà si je voulais pinailler je pourrais dire que les planches ne font pas 30 cm de large mais 29,6 cm. Ce n’est pas grand chose certes mais c’est pour le principe. Si je voulais coller les trois ensemble pour faire un plateau par exemple, il ne ferait pas 90 cm de large mais 88,8 cm ! 😉
Bref, ce n’est pas la première fois que j’achète ce genre de planches, quand j’ai commencé à faire des meubles je me fournissais avec ce matériau, et donc je sais qu’il y a un peu de boulot pour améliorer la qualité. Il faut notamment boucher les trous pouvant se trouver en plein milieu des planches.
Parfois ces trous et défauts sont en bout de planches ce qui peut être problématique si on doit faire un assemblage. Avant de commencer les « réparations », j’ai pris l’habitude de repérer tous les défauts avec un crayon à papier, histoire de ne pas en zapper un.
Et chose que je n’avais jamais vu avant, une partie d’une planche est moins épaisse sur 1cm environ ;). Je savais bien en achetant ce matériau , les petits problèmes qu’il comprenait mais je voulais prendre 5 minutes pour vous les exposer au cas où vous seriez aussi tenté d’acquérir ce type de planche. Pensez bien à l’utilisation que vous voulez en faire et au rendu final que vous désirez obtenir sous risque d’être déçu(e). Voila vous savez tout 😉
J’ai donc sorti le pot de mastic à bois, et je me suis attelé à boucher chaque trou, fente et tout autre petit défaut existant. A noter que ce bois étant assez « mou », attention à ne pas appuyer trop fort avec les outils sous peine de faire d’autres marques.
Pendant que le mastic séchait à son rythme, j’ai commencé l’usinage de mes étagères. Mes enfants ayant hérité de ma propension à se cogner dans tout ce qui dépasse, j’ai pris l’habitude d’arrondir les angles des meubles que je fais pour la maison. Ça atténuera ainsi les possibles rencontres désagréables « tête + étagères ». Et pas besoin de mesures complexes ou d’outils pour faire un joli coin arrondi, ici un rouleau de scotch à peinture suffit.
Une fois tous les tracés effectués, il suffit de 5 mn de scie sauteuse pour avoir un résultat homogène sur toutes les pièces. Simple et efficace. 😉
Autre habitude « sécurité » et aussi « design » pour le coup, j’arrondis le chant des planches. Je me sers pour cela de ma défonceuse et d’une fraise quart de rond. C’est rapide à faire et, dans le cas de ce projet, cela donnera encore plus la sensation que les étagères flottent car elles paraîtront moins épaisses.
Dernière étape avant peinture, et pas la plus drôle, le ponçage. Je commence par poncer les chants à la main en bloquant la planche dans l’étau de mon établi. Pour les faces des étagères, j’utilise ma ponceuse excentrique Ryobi tout simplement, en prenant soin de les placer sous mon tapis anti-dérapant. Ça m’évite d’avoir à les tenir pendant que je les ponce mais surtout, le bois étant mou , cela évite de faire des marques dessus et de devoir recommencer le ponçage ;).
Après, il ne me restait plus qu’à faire les trous pour faire passer la corde. J’ai choisi de placer ceux-ci à 4 cm du fond et à 5 cm du devant des étagères afin de ne pas être trop près des bords et de risquer que le bois cède sous le poids.
Ma corde étant de diamètre 6 mm, j’ai percé avec un forêt de 7 mm pour que celle-ci passe plus facilement. Pour que le rendu soit propre, il ne faut pas oublier de mettre un bout de planche « martyr » sous les étagères quand on les perce. Cela empêche que le bois s’arrache lorsque le forêt sort. C’est tout bête mais ça évite des réparations par la suite.
J’ai peint les étagères en blanc pour ne pas ajouter trop de couleur à celles des Playmobil et je me suis préparé pour la phase suivante, accrocher les étagères.
Je vais percer le mur afin de pouvoir y mettre 4 chevilles à expansion dans lesquelles je vais visser des anneaux. La corde viendra se prendre sur les attaches en bas à gauche qui se fixeront dans les anneaux.
Pour changer du gris un peu trop sombre nous avons choisi un bleu ciel comme nouvelle couleur de la chambre des garçons et ma petite femme s’est chargée de repeindre le mur de la chambre des garçons. C’est le même bleu que j’avais utilisé pour cette table Farmhouse.
J’ai attendu que la peinture soit bien sèche (je ne voulais pas me faire gronder non plus ;)) et j’ai percé les 4 trous nécessaires.
L’étagère la plus basse étant à 1 m10 , j’ai coupé 6 morceaux de cordes de 1 m80 environ. J’ai préféré prendre assez long afin de prendre en compte la perte de longueur sur la corde due aux nœuds.
Avec la première étagère posée de façon provisoire, j’ai repéré la hauteur pour la position des nœuds de l’étagère suivante. Un petit bout de scotch à peinture fait très bien l’affaire.
Vous vous doutez bien en voyant cette photo que l’installation n’est pas à son stade définitif ! ;). Je suis un impatient et je voulais vite avoir un aperçu du rendu des étagères par rapport au mur. Mais rien que pour faire ça , cela a été un peu galère pour « régler » les cordes. J’allais devoir trouver une solution facile pour tout mettre en place de niveau et de façon définitive.
La nuit portant conseil et après quelques recherches je m’en suis sorti. Une fois que j’ai pu trouver la solution tout a été réglé en moins de 5 min. ( et oh surprise la table dessous est vide..Enfin! ;))
Tout le secret d’une installation facile pour des étagères suspendues réside dans le nœud à utiliser pour les attacher au mur. Le nœud qu’il faut est…. le nœud tendeur. Tadam !!! Voila le secret 😉 Ce nœud est super facile à faire mais surtout il se règle ! On peut donc allonger ou raccourcir la corde à volonté et donc mettre à niveau l’étagère en quelques secondes.
Je vous ai fait un petit montage photo pour illustrer la façon de faire ce nœud simplement. Il n’y a que 5 étapes:
Sous chaque étagère un nœud d’arrêt simple suffit à bloquer la corde.
Pour faire la liaison entre les crochets fixés au mur et les cordes, j’ai utilisé ces attaches que j’avais achetées chez Action il y a quelques temps. J’aurai sûrement pu m’en passer mais je les trouvais trop sympa et cela évite aux cordes de se chevaucher ;).
Une fois les étagères posées et leur bonne solidité validée, il n’a pas fallu longtemps pour qu’elles soient remplies. Cela tombe bien car c’était exactement le but recherché.
Et vous remarquerez qu’il n’y a eu besoin de faire que 4 trous dans le mur, ce qui rempli un objectif du projet. J’aime quand un plan se déroule sans accroc. 😉
Pour évaluer l’espace nécessaire entre les étagères, j’avais mesuré les plus grands objets pour me faire une idée. Et c’est bon parce que tout rentre mais à regarder de plus près je me dis que je vais pouvoir rajouter des planches à l’avenir si besoin. C’est aussi l’intérêt de ce système de pouvoir le moduler sans avoir à faire de nouveaux trous ou de modifier l’existant.
Et comment faire des photos de Playmobil sans en faire une des Porsche de mes fils. Ils les aiment tellement que le plus petit veut faire « vendeur de Porsche » quand il sera plus grand. 😉 ;).
Bon faisons les comptes pour voir si j’ai tenu les objectifs du projet:
- Avoir une grande surface de stockage : les étagères font 1m60 donc fois 3, cela donne 4m80 linéaires ce qui est très correct
- Ne pas transformer le mur en gruyère : je n’ai dû faire que 4 trous donc cela me parait bon
- Rester sous un budget de 40€ : j’ai payé 14.5€ les planches, 1€ le lot de fixation chez Action, 9€ la corde, 3€ les chevilles à expansion, et 2.5€ les pitons de fixation soit un total de 30€. Budget tenu !
Ça fait maintenant quelques jours que tout est installé et surprise, le rangement est toujours au rendez vous. Espérons que cela dure. 😉
La bise
Mat
