Réparer et rajeunir un tabouret étapes par étapes 2


Il y a quelques jours de cela , nous préparions le repas avec ma petite femme quand elle me dit « Au fait tu as vu ce que je t’avais rapporté ? ». N’ayant aucune idée de quoi elle me parlait, j’ai eu la joie de découvrir ce petit tabouret dans mon stock de « futurs projets ». Elle sait vraiment comment me faire plaisir on dirait ;). Déjà qu’elle me laisse beaucoup bricoler si en plus elle se met à me ramener des meubles à refaire, quoi demander de plus 😉 ?

Une chose est sure, c’est que des réparations sont nécessaires. L’assise est à remplacer car le contreplaqué qui la compose est juste « pourri » et donc irrécupérable. La ceinture de l’assise, elle, devrait pouvoir se rattraper avec de la colle voire une ou deux vis.

L’assise ne tenait plus que grâce à la peinture qui faisait encore un peu office de colle. L’enlever a donc été très simple. Après avoir nettoyé un peu le bois, j’ai utilisé de la colle blanche standard pour recoller la ceinture.

Quelques serres joints et quelques vis ont ensuite été nécessaires pour maintenir le tout en place le temps que la colle sèche. Bien que ce temps soit généralement de 2 heures, je préfère toujours attendre un peu plus longtemps avant d’enlever les serres joints.

Le décollage de la ceinture du tabouret ne devait pas dater d’hier car cela n’a pas été facile de tout refaire tenir. Du coup les bords ne se sont pas remis parfaitement.

J’ai donc sorti mon nouvel outil magique: le disque à meuler 😉 J’aurais pu utiliser ma ponceuse mais c’est tellement plus rapide comme ça.

A peine quelques minutes plus tard, j’avais remodelé la ceinture et il ne me restait plus qu’à mettre un peu de mastic pour la finition avant peinture.
J’aurai bien aimé ne pas avoir à effectuer ce type de réparation car cela implique que je ne peux pas conserver la peinture d’origine. Celle-ci était vraiment sympa. Dommage !

Mais avant cela, j’ai pris le temps de découper la future « assise ». J’ai utilisé ma défonceuse montée sur un « compas » afin d’obtenir une forme bien ronde. J’ai taillé celle-ci légèrement plus grande que nécessaire.

Un petit coup de mastic pour cacher les vis et rattraper les petites imperfections dues au recollage et j’ai pu passer l’étape de fixation de l’assise.

J’ai étalé de la colle blanche standard sur tout le pourtour et j’ai mis en place la nouvelle assise. J’ai assuré le maintien de celle ci avec des clous fins, ce qui m’a dispensé de mettre des serres joints et d’attendre quelques heures que la colle sèche.

J’ai donc pu passer rapidement à l’ajustement final. Grâce à une fraise à copier (la partie inférieure qui coupe, « copie » le tracé suivi par le roulement supérieur) j’ai mis la nouvelle assise aux bonnes côtes.

Il ne me restait donc plus qu’à boucher le trou central de l’assise. Pour ce faire j’ai inséré une petite tige de bois dedans avec un brin de colle puis je l’ai coupée à ras. Pour obtenir un résultat nickel j’ai fini l’opération avec du mastic à bois qui m’a aussi servi pour cacher les petits trous laissés par les clous.

Allez c’est parti pour la peinture. Vu la météo du moment, ou pluie ou très froid, peindre dehors n’est pas une option en ce moment. Alors je me suis résolu à peindre au pinceau bien que je n’apprécie guère cela surtout sur une pièce tout en rondeurs. Et comme je m’y attendais, dès la première couche, j’ai senti que le résultat n’allait pas me plaire.

Après la deuxième couche ce n’était toujours pas le top, alors aux grands maux les grands remèdes, j’ai quand même décidé de sortir le pistolet. Et on peut dire que le résultat est tout de suite plus convaincant même si j’ai du en contrepartie adapter l’ « environnement ».

J’ai la chance d’avoir un atelier avec des poutres au plafond donc j’ai pu mettre quelques clous par ci par là pour suspendre une bâche. Elle a eu pour rôle d’éviter que le pistolet ne projette de la peinture dans tous les sens. J’en ai aussi utilisé une pour protéger l’établi. Cette installation associée à mon plateau tournant ( ce truc est génial car c’est la pièce qui bouge et pas vous donc cela limite l’espace nécessaire) je m’en suis plutôt pas mal sorti ;).

Mon idée première était de faire un pochoir sur l’assise du tabouret mais plus je travaillais à restaurer celui-ci moins j’en étais convaincu. C’est ça qui est génial quand on refait des meubles c’est que l’on peut décider de tout.

J’ai donc changé d’idée au dernier moment et j’ai choisi l’option de recouvrir l’assise. Par chance il me restait un peu de mousse que j’avais achetée pour réaliser ce banc de pied de lit. J’ai donc pu m’en servir pour rembourrer un minimum l’assise.


Et deuxième coup de chance, il me restait aussi des chutes de sacs à café utilisés pour la réalisation de mes caisses à vin vintage.
Parfois on cherche partout des éléments pour faire un projet et parfois il suffit de bric et de broc qu’on a sous la main ;). Cette étape a été plutôt simple car je me suis juste assuré que le motif était centré et j’ai utilisé mon agrafeuse pour attacher la toile à l’assise du tabouret.

J’ai commencé par un coté, puis j’ai bien tendu la toile et j’ai mis quelques agrafes sur le côté opposé. Puis j’ai fait de même avec les deux côtés restants. Au fur et à mesure que j’avançais , je vérifiais que la tension était régulière. Une fois le tout agrafé, j’ai utilisé des clous de tapissiers pour assurer un bon maintien dans le temps.

J’ai ensuite coupé la toile à ras sous l’assise et je me suis occupé de fignoler les pieds. La corde brute se mariant bien avec la toile du sac , j’ai utilisé celle-ci pour faire quelques tours à chaque pied. Cela permet notamment de masquer les agrafes et clous qui maintiennent la toile en plus de l’effet esthétique. Pour que la corde tienne bien en place et soit bien tendue, je me sers d’un pistolet à colle.

Et voici mon petit tabouret relooké ! Je n’ai pas encore parlé du choix de la couleur et je pense qu’il ne fera peut être pas l’unanimité. Alors pourquoi avoir choisi celle-ci. Deux raisons à cela. La première est que cela fait très longtemps que je veux utiliser cette couleur dans un projet mais je n’ai jamais vraiment trouvé l’occasion. Ou la pièce était trop imposante ou la couleur ne collait pas dans le projet. La deuxième est que c’est l’hiver et mettre un peu de couleur du soleil ça fait toujours du bien non ?  ;).

Trois tours de corde ont suffi pour finir le haut des pieds.


J’aime bien l’effet un peu effacé du tissu cela donne un effet de patine. Vous en pensez quoi? Top ou trop effacé à votre goût?

Ayant changé d’idée au dernier moment concernant la finition de l’assise, j’ai repeint celle-ci pour des « prunes » . J’aurai pu passer moins de temps à sa réfection mais ce n’est pas grave du tout. J’aime beaucoup ce résultat et si besoin le tabouret pourra être dégarni un jour sans souci et à nouveau relooké. C’est ça le recyclage non?.

C’est la première fois que je recouvre un objet rond et j’appréhendais un peu ce moment, et notamment je craignais d’avoir des plis partout . Et non tout s’est très bien passé et j’ai trouvé que c’était plus facile à faire que sur une chaise par exemple.

Alors si vous croisez vous aussi un petit tabouret qui attend prêt d’une poubelle, n’hésitez pas. On peut faire des trucs sympa pour vraiment pas cher et à son goût ;).

La bise

Mat

Les étapes pour réparer et relooker un vieux tabouret


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