Une vitrine transformée en armoire de salle de bains 7

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Après la revisite du meuble Louis Philippe pour ma fille, et le relooking du trieur à courrier , cette semaine je vais m’attarder sur le cas de cette petite vitrine. Cela terminera ainsi les projets issus de ma chine du 1er septembre. Malgré son potentiel et cette porte vitrée super sympa, je n’étais pas prêt à payer le prix initial affiché de 10€. Mais après négociations et pour 5€, il était hors de question que je reparte sans elle ;).

Au premier coup d’œil sur le stand du vendeur, j’ai vu que cette petite vitrine n’était pas un meuble de série, mais plutôt un bricolage fait à partir de différents matériaux de récupération. Et c’est cet aspect qui m’a énormément plu même s’il y a beaucoup de travail en perspective.

Pour commencer j’ai démonté la porte en dévissant les charnières. Je m’en occuperai plus tard car elles ne sont pas très sympas à regarder. C’est aussi à ce moment là que j’ai remarqué ce trou qu’il faudra reboucher plus tard.

J’ai supprimé les bouts de contreplaqué qui servaient d’étagères très facilement puisqu’elles n’étaient pas fixées ;). On se rend vraiment compte ici, que l’état de l’intérieur n’est vraiment pas terrible. Le fond a dû prendre l’eau vu les taches. Espérons juste qu’elles ne ressortiront pas après la peinture….

Vous vous en doutiez, je ne vais pas conserver les petits taquets qui servaient aux étagères. Vu qu’ils sont cloués, le meilleur outil pour les enlever sans abîmer le bois est un vieux ciseau à bois.

Les clous n’étant pas venus avec, une petite paire de tenailles m’a permis de les enlever sans faire non plus de traces sur le bois.

Cela n’avait l’air de rien comme cela, mais enlever ces quelques taquets a généré pas mal de débris. Autant de bonnes occasions d’utiliser les bons outils pour éviter de se blesser.

Maintenant au tour du fond de cette petite vitrine. Celui-ci n’a pas vraiment été posé de façon soignée.  J’ai commencé par enlever les deux pattes qui servaient d’accroche. Je vais réutiliser le fond donc hors de question de l’abîmer au démontage.

J’ai procédé au dé-clouage du panneau de façon soigneuse. Une fois de plus j’ai utilisé mon vieux ciseau à bois pour y arriver. Il suffit de le glisser sous le panneau et de faire un léger mouvement de gauche à droite pour que le clou ressorte un peu et puisse être enlevé avec la paire de tenailles. N’utilisez pas de tournevis pour ce genre d’opération car cela abîmerait le fond et marquerait le bois. En plus on risque de se blesser donc….

Bon bah en fait j’ai juste acheté quatre planches on dirait ;). J’ai pris le temps de vérifier l’équerrage avant de continuer. L’astuce est de mesurer les deux diagonales et si on trouve la même côte c’est que tout est OK. Bien sûr ici j’avais 5 mm de différence alors j’ai un peu fait jouer le cadre et quand les mesures étaient bonnes, j’ai ajouté des vis dans les angles pour tout maintenir d’équerre.

Ce point étant réglé, je suis passé à l’usinage qui me permettra de fixer le fond mais de façon propre. J’ai installé une fraise à feuillure sur ma défonceuse et j’ai rainuré tout le fond de la boite.

Le résultat se voit à peine sur la photo, mais il y a bien un petit renfoncement qui fait tout le tour de la boite. Ce n’est pas grand chose mais cela a généré pas mal de copeaux tout de même. La vitrine étant en pin, l’odeur était très agréable vous pouvez me croire. 😉

Au tour des étagères maintenant. Bien entendu je ne vais pas réutiliser celles d’origine ;). A la place je vais me servir de cette de planche dans laquelle je vais débiter mes deux étagères nécessaires. Un coup de scie à onglets et c’était réglé.

J’ai ensuite recoupé mes deux petites étagères à la bonne profondeur et j’ai fait un test pour me donner un aperçu du futur rendu de la vitrine. Les étagères sont positionnées pour que celles-ci soient alignées avec les croisillons de la fenêtre. Oui je sais j’ai quelques petits tocs comme cela quand je réalise un projet ;).

Pour ne pas galérer lors de la fixation, une astuce que j’utilise toujours est de couper des cales à la bonne mesure et de mettre celles-ci sous l’étagère à fixer. Essayez et vous ne ferez plus jamais autrement ;). Une petite vérification avec mon équerre à combinaison pour m’assurer que tout était bien droit, et il ne me restait plus qu’à mettre des vis pour fixer le tout.

Apres les étagères, je me suis occupé du fond. L’inconvénient d’avoir usiné la feuillure à la défonceuse est que cela fait des coins ronds ;). Donc pour faire rentrer la plaque, j’avais deux solutions: prendre un ciseau à bois et créer un vrai angle droit à chaque coin de la boite ou alors arrondir les coins de la planche. J’ai choisi la deuxième et après plusieurs essais j’ai trouvé une pièce ronde qui avait le même radius que celui de la boite.

Il m’a ensuite suffit de reporter le tracé de cette pièce dans chaque angle de la plaque et de couper la partie en trop avec ma scie sauteuse. L’opération a pris en tout et pour tout à peine 5 min.

J’ai poncé la planche recto verso et j’ai fait un petit test pour voir si cela marchait. Et hop le fond s’insère pile poil. Si je vous dis que j’ai fait une mini « ola » tout seul dans mon atelier vous me prendriez pour un fou, alors je ne dis rien ;).

Le petit hic cependant c’est qu’ayant utilisé le fond d’origine, il n’est pas parfait. Il y a quelques petits trous disgracieux…. C’est là que m’est venue l’idée d’ajouter une planche en haut et en bas de la vitrine. Elles cacheront les trous, renforceront la structure et permettront une base solide pour suspendre la vitrine. Que des points positifs en fait. Yes !

La structure était donc quasiment terminée car il ne me restait que quelques points « esthétiques » à finaliser. A l’aide d’un chasse goupille j’ai enfoncé tous les clous d’origine afin de créer une légère cavité.

Cela m’a permis de pouvoir les dissimuler, ainsi que toutes les vis, par la suite grâce à du mastic à bois. Quand il sera sec il faudra juste un petit coup de ponçage pour que cela soit nickel.

Pendant ce temps je me suis occupé de la porte de la vitrine. Les parcloses (les petites baguettes qui tiennent le vitrage) étant à peine fixées par quelques clous, n’ont pas été trop difficiles à enlever ;). Leur mauvaise fixation explique surement pourquoi la vitre bougeait quand on ouvrait la porte.

Avec la vitre en moins, j’ai toujours peur de casser le verre, j’ai pu m’occuper des petits travaux à effectuer sur la porte. Il fallait notamment reboucher les trous à coté des charnières. Un peu de colle à bois, un tourillon et un coup de scie à araser et ce point pouvait être rayé de ma checklist.

La poignée d’origine n’était pas très sexy et ne sachant pas ce que j’allais utilisé à la place, j’ai ressorti mon tube de mastic pour boucher le trou et masquer les traces d’usures visibles sur le bois autour

Quand le mastic de la caisse et de la porte ont été secs, j’ai poncé le tout et appliqué une sous couche d’accroche, la même qu’utilisée lors de ce projet, sur la porte. Cela m’a semblé plus judicieux que d’essayer de poncer les croisillons de la porte et de risquer de les endommager.

J’ai ensuite peint l’extérieur de la vitrine et la porte en blanc à l’aide de mon pistolet basse pression. Pour l’intérieur de la vitrine par contre je vais peindre au pinceau et c’est pourquoi j’ai protégé les bords afin de ne pas dépasser ;). J’ai choisi d’utiliser un vert pâle, le même que j’ai utilisé récemment pour le relooking de ce chevet

Deux couches ont été nécessaires pour avoir un bon rendu sur l’intérieur de la vitrine ou sur le panneau du fond. La bonne nouvelle c’est que les taches sur celui-ci ne sont pas réapparues à travers la peinture. Ouf !

Avant de tout pouvoir assembler, il me restait à remettre la vitre de la porte. Comme on peut le voir sur cette photo, elle est trop petite et il va donc falloir la caler pour qu’elle ne bouge pas

Je pensais avoir du joint mousse pour cela mais je n’ai pas réussi à remettre la main dessus. Ça ne vous arrive jamais quand vous cherchez un truc d’être persuadé de l’avoir vu y’a pas longtemps? Moi cela me le fait tout le temps et ça m’énerve ;).
Bref n’ayant pas ce fameux joint je suis passé au plan B: utiliser la mousse d’un tube isolant pour chauffage.

Avec une paire de ciseaux j’ai coupé deux fines bandes pour le calage de la vitre. Une que j’ai mise sur la longueur et l’autre sur la largeur en bas de la fenêtre.

J’ai testé que je pouvais remettre les parcloses d’origine sans que cela ne presse trop sur la vitre, et après quelques ajustements j’ai fixé le tout au pistolet à clous pneumatique.

Dernière petite étape restante : essayer de rendre les charnières d’origine moins, euhh comment dire…moches. Le plastique marron, personnellement je trouve que cela fait basse qualité, pas vous ?

Comme rien ne résiste à une peinture en bombe, c’est la petite solution que j’ai choisie pour régler le problème. Plus de marron pas beau et cela unifie le plastique et le fer des charnières. Quand la peinture sera sèche, cela aura un fini mat.

Une fois le tout bien sec, j’ai fixé le fond, installé les charnières, lavé la vitre ;), et mis deux petits peignes d’accroche afin de pouvoir suspendre la vitrine et vous faire voir le résultat final.

Je voulais que l’intérieur ait une couleur différente que celle de l’extérieur pour apporter une petite touche de pep’s mais que cela ne tranche pas trop non plus. J’ai donc exclu les peintures trop vives ou trop foncées. Ce vert pastel fonctionne bien je trouve même si la différence est plus marquée en vrai qu’en photo.

Une fois peintes, les barres de renfort du haut et du bas de la vitrine s’intègrent plutôt bien dans l’ensemble et ne choquent pas.

C’est un point que j’essaye de garder à l’esprit lorsque je refais un meuble, il faut que cela ait l’air naturel et que la modification ne saute pas aux yeux.

Le petit coup de peinture fait toute la différence sur les charnières. Elles étaient vraiment moches et maintenant ce sont juste des charnières normales qui n’agressent plus les yeux ;).

Si vous êtes attentif, vous aurez remarqué que je n’ai finalement pas mis de poignée. J’ai longtemps hésité sur le style à utiliser et l’emplacement, en bas ou au milieu de la porte, et finalement je n’ai pas eu à choisir. Pourquoi ? A cause de l’installation d’origine des charnières, la porte est légèrement décalée vers la gauche et donc dépasse. Cela permet de l’ouvrir facilement et plutôt que de corriger ce défaut j’ai préféré l’utiliser. Bonne ou mauvaise idée selon vous?

Avoir peint l’intérieur d’une couleur différente donne à la vitrine ce petit effet « Wow » que j’essaye d’obtenir dans chaque projet. Ici l’extérieur est neutre et assez discret mais lorsqu’on ouvre la porte, on tombe sur une petite touche de couleur qui apporte au meuble son originalité.

Cette petite vitrine devrait vite pouvoir trouver une place car elle peut être utilisée en tant qu’armoire de salle de bains, mais je la verrais aussi bien dans une entrée vu sa faible profondeur et pourquoi pas même dans un salon . Et vous, vous l’utiliseriez comment?

La bise

Mat

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