Dans l’article « Les récups: Automne 2016 », je vous avais présenté ce petit repose-pieds que j’ai trouvé au bord de la route. J’aime les meubles gratuits ;). A cette époque je parlais de m’essayer à la tapisserie vu l’état assez piteux du tissu mais je n’ai pas eu d’inspiration sur le tissu à utiliser les semaines qui ont suivi. Et puis d’autres projets sont arrivés et lui sont passés devant à l’atelier. Du coup il a sagement attendu plusieurs mois dans un coin sans que j’arrive à me décider sur son sort. Ce n’est que récemment que j’ai eu une illumination: et si j’essayais de lui donner un style farmhouse/campagnard?
Avant de transformer ce repose-pieds, j’ai fait cette photo en gros plan pour montrer que l’option de le peindre, comme j’ai pu le faire avec cette ottomane ou ce pouf en velours n’était pas possible. Le tissu était tout élimé et le passepoil (la cordelette formant le petit ourlet rond) était déchiré dans les angles. De la peinture n’aurait rien réparé ;).
La passementerie, la frange en cordelette entourant le repose-pieds, n’étant fixée que par quelques clous, j’ai choisi de commencer par là. Je ne vous cache pas que cela a été un petit plaisir d’arracher cette « décoration » d’un autre temps.
Tout de suite le meuble a pris un air plus moderne et les lignes étaient déjà plus sympas. Comme quoi des fois, un tout petit rien change beaucoup de choses.
Maintenant cela allait être plus long avec un paquet de vieux clous à enlever. J’aurai pu, à ce stade, mettre un coup de cutter dans le tissu mais je ne voulais pas risquer de faire des marques sur le bois.
En y allant petit à petit j’ai défait le tissu recouvrant le dessous du repose-pieds pour y découvrir un « nid à poussière » ;). Un bon coup d’aspirateur devrait venir à bout de cette poussière qui m’a provoqué une belle crise d’éternuements.
J’ai depuis longtemps ce petit outil que je trouve génial pour enlever clous et agrafes. C’est bien plus pratique et rapide qu’un simple tournevis ou une paire de tenaille. C’est aussi moins risqué pour les doigts ;).
Pour la petite histoire, je ne savais pas au début du projet si celui-ci allait être possible ou non. En effet j’avais peur de trouver une simple caisse en aggloméré ce qui n’aurait pas collé avec la suite du projet. Heureusement j’ai eu le plaisir de découvrir une belle structure en pin massif !
Les sangles et les ressorts n’avaient pas l’air d’être tout récents mais comme tout tenait toujours bien en place et était plutôt en bon état, j’ai décidé de ne pas y toucher. Par contre j’ai pris le parti de fermer le dessous du repose-pieds pour éviter toute future poussière et pour redonner un peu plus de fermeté à l’assise.
Comme je n’avais pas de planche assez large pour fermer d’un seul coup le dessous du repose-pieds, je suis passé à l’option B : utiliser une vieille palette.
Avec ma fidèle scie sauteuse, je l’ai achetée il y a plus de dix ans pour 6€, j’ai rapidement coupé les planches de la palette comme je n’avais besoin que d’une partie de la longueur.
J’ai tracé ensuite l’emplacement pour chaque pied puis j’ai effectué les découpes toujours à l’aide de ma scie sauteuse. Un jeu d’enfant :). Pour les fixer et afin de rester dans l’esprit de la caisse d’origine je n’ai pas utilisé de vis mais des clous.
Les planches de palettes étant en général très grossières, j’aime bien les poncer. Cela évite les échardes et surtout, plus un bois est poncé moins il faut de produit pour le teindre par la suite. Mon outil de choix pour ce ponçage est ma meuleuse équipée d’un disque à meuler. Ils existent en plusieurs grains comme le papier à poncer mais pour faire des économies il suffit de conserver les disques usés. A force ils correspondent au disque de grain inférieur ;).
Plutôt que d’utiliser une teinture hors de prix j’ai fait le choix de me servir d’un produit tout aussi efficace et beaucoup moins onéreux : le brou de noix.
Un pinceau et un gobelet suffisent pour l’appliquer. Ici j’ai passé une couche sur l’intégralité de la caisse pour homogénéiser la couleur.
Pendant que le brou de noix séchait, j’en ai profité pour préparer mes pochoirs à l’aide ma Silhouette Portrait. Une fois qu’on l’a bien en main, on peut faire des trucs géniaux avec cette machine. J’ai mis en place le premier de mes pochoirs que j’ai fixé a l’aide de colle en spray.
Pour obtenir un style qui se rapproche au plus près possible des vieilles caisses publicitaires, j’ai utilisé une peinture noire en spray.
Et afin d’éviter que la peinture ne se colle au pochoir en séchant, j’ai retiré celui-ci pendant que la peinture était encore fraiche. J’ai par la suite fais les trois autres faces du repose-pieds avec les autres pochoirs.
Vous vous en doutiez surement, mais l’assise ne va pas rester bleue. A la place je vais me servir de ce torchon que j’ai acheté il y a quelques mois chez Action. Cela peut surprendre d’utiliser un torchon mais il a un super motif, est doux et bien épais alors pourquoi ne pas se lancer !
Ce qui m’a fait craquer, c’est principalement cette étoile. J’avais à la base prévu de m’en servir pour refaire une chaise mais je trouve qu’il est parfait pour ce projet. Et comme j’en ai acheté deux, je pourrais toujours faire la chaise ;).
La mise en place n’a posé aucun problème puisqu’il a simplement suffit d’agrafer le torchon sur la caisse en se basant sur les emplacements de la toile bleue d’origine.
Ma petite méthode ensuite pour cacher les agrafes est d’utiliser une corde en chanvre que je fixe à l’aide de colle chaude. Je trouve que cette matière s’intègre très bien dans le style Farmhouse/campagnard que je recherche pour ce repose-pieds .
Apres avoir pris soin de cirer l’intégralité du repose-pieds, je dois avouer que je ne suis pas mécontent du résultat obtenu.
Bien que la corde soit maintenue par de la colle chaude, j’aime ajouter ces petits clous bombés à béton. J’en ai ajouté à chaque angle ainsi que sur chaque face du repose-pieds.
Afin d’apporter une petite originalité supplémentaire, les quatre faces ont été customisées avec un pochoir différent.
J’ai légèrement poncé la peinture avant d’appliquer une couche de cire « Chêne clair » sur l’intégralité du repose-pieds.
La cire a permis que la caisse d’origine et les manches de palettes utilisées pour le dessous soient de couleur quasi uniforme et cela protégera la peinture. Et petit détail qu’il n’est pas possible de faire passe au travers de cet article, mais cela a aussi donné au bois un toucher et une odeur super agréable ;).
Une de mes appréhensions était de déformer l’étoile et les bandes grises latérales lors de la fixation du tissu sur le repose-pieds. En y allant petit à petit et en faisant bien attention, je dirais que je ne m’en suis pas mal sorti 😉 Elle n’est pas super chouette cette étoile ?
Je pense que ce petit repose-pieds ne devrait pas s’éterniser chez moi et devrait vite trouver une nouvelle maison car les quelques amis et voisins qui sont passés à la maison ces derniers jours ont craqué dessus. J’espère donc que j’aurai la chance d’en retrouver un prochainement, car cela a vraiment été un projet très sympa à réaliser.
La bise
Mat
Trop beau ce repose pied, Mat est trop FORT?
Belle soirée
Catherine.
Merci beaucoup Catherine, c’est super gentil.
Bonne journée
Mat
Bravo, c’est très beau. Peut être aurais-je garder le côté tapisserie à l’ancienne sans mettre de planches sur le dessous. En général c’est inutile, il suffit juste de clouer un tissu pour éviter justement le côté nid à poussière. Mais bon. C’est magnifique !